Chercheurs associés

De l’aire a demandé à Joëlle Zask, philosophe, et Pauline Scherer, sociologue, d’apporter leur regard et leurs contributions sur la question des pratiques culturelles et participatives dans l’urbanisme et plus largement sur l’intervention dans l’espace public.

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Joëlle Zask, philosophe

Joëlle Zask enseigne au Département de philosophie de l’université Aix-Marseille.
Spécialiste de philosophie politique et de la philosophie pragmatiste américaine (John Dewey), elle étudie les enjeux politiques des théories de l’art et de la culture. Elle est l’auteur de divers ouvrages dont participer, essai sur les formes démocratiques de la participation (Le bord de l’eau, 2011), Art et démocratie (puF, 2003).
Son blog : http://joelle.zask.over-blog.com

Lieux publics
Aménager le territoire ? Cette notion a beau être courante, elle ne convient ni en théorie, ni en pratique. On peut aménager la chambre de son enfant à naître, le tiroir de son bureau, un espace clairement délimité au départ. Mais ce n’est pas le cas d’une ville, d’une zone rurale, d’un quartier. La finalité des interventions abordées durant la journée Sur la place publique est de créer des lieux où habiter, non de restructurer des espaces existants. Pour reprendre une distinction rendue centrale par Gordon Matta-Clark, il ne s’agit pas de cosmétique, comme lorsqu’on décore superficiellement un espace en déposant à la surface divers matériaux, mais d’habitat…
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Pauline Scherer, sociologue

Pauline Scherer est sociologue-intervenante, spécialisée en sociologie des actions collectives.
Elle anime des processus de recherche-action qui visent la participation et l’émancipation des personnes concernées, dans les champs de l’action sociale, de la culture et de l’urbanisme. Elle s’intéresse à la manière dont des espaces publics alternatifs sont aujourd’hui activés en interrogeant leur capacité à fabriquer du commun et à transformer l’action publique.
Pauline collabore souvent avec des travailleurs sociaux, des artistes, des designers, des architectes ou d’autres chercheurs. Elle travaille régulièrement avec le Leris (laboratoire d’étude et de recherche sur l’intervention sociale – Montpellier) et La 27e Région (laboratoire de transformation des politiques publiques – Paris).

La co-création urbaine comme nouvelle forme de l’agir politique ?

Les démarches qui nous réunissent aujourd’hui visent à développer une autre manière de fabriquer la ville, ses aménagements, ses quartiers, ses espaces publics, ses centres bourgs… Elles visent à inventer des « manières de faire » peut-être plus humaines et plus démocratiques pour tenter de produire une ville plus égalitaire, plus écologique, plus habitable.
Ces démarches sont souvent nommées « démarches de co-conception ou de co-création ». Cela renvoie à une expérience collective qui associe dans un processus de création ou de conception une pluralité d’acteurs, pouvant être des artistes, des architectes, des chercheurs, 2 des travailleurs sociaux, des habitants, des citoyens, des responsables associatifs, des personnes concernées…
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